Éloigné de longs mois de l’équipe de France en raison d’une opération au genou gauche, Kentin Mahé a retrouvé le collectif deux ans après la médaille de bronze décrochée lors du Mondial IHF 2019 (Allemagne et Danemark) où il avait été particulièrement décisif. Il confie sa fierté de retrouver l’équipe de France qui débutera le Mondial jeudi face à la Norvège.

Quelle est l’ambiance dans le groupe ?
L’ambiance est bonne et il n’y a aucune raison de baisser la tête. Notre équipe est qualitative et aura un rôle à jouer. Nous devons continuer à travailler et je pense que l’esprit de groupe est positif. Personnellement, je retrouve mes sensations et c’est très plaisant de remettre le maillot tricolore. J’ai la sensation d’être un grand privilégié. Être sélectionné représente une grande satisfaction.
Après le match face en Serbie, c’était un peu la soupe à la grimace, je ne le cache pas. Le moral est forcément meilleur avec des victoires, c’est inévitable. Mais nous sommes aussi là pour travailler dans ce nouveau cycle qui commence. Nous sommes dans l’optique de préparer le Mondial, alors il est nécessaire de rectifier le tir à l’entraînement.

Comment expliques-tu les difficultés apparues dans le jeu ?
Nous avons posé des bases tactiques pendant les jours de travail mais je crois que c’est aussi très important de respecter les consignes pendant le match. Il nous faut plus de hargne et d’envie, également arriver à nous surpasser. Il faut aussi nous remettre en question individuellement afin d’avancer dans un projet commun. Enfin, conserver notre folie et notre qualité pour coopérer avec le projet du groupe.

Comment abordes-tu ce Mondial avec d’entrée un adversaire redoutable, la Norvège, un duel déjà décisif pour la suite ?
La Norvège est en effet, sans aucun doute, favorite. Je crois que c’est bien de l’affronter d’entrée afin de voir où on se situe. Voilà, nous allons entrer dans le vif du sujet dans quatre jours et dans un format de compétition que l’on ne connaît pas. Il y aura deux phases de poules et les points sont conservés, cela ressemble à la formule d’un championnat d’Europe. Alors, en ce sens, oui, le premier match est décisif.

Propos recueillis par Hubert Guériau