Opérée des ligaments (genou gauche) le 24 octobre dernier, Laura Glauser s’est lancée dans un véritable contre-la-montre pour revenir dans les buts avant la fin de la saison. Forcément absente de la sélection pour le Mondial au Japon, la gardienne de Metz HB sera naturellement à fond derrière ses coéquipières qui débuteront le 30 novembre face aux Sud-Coréennes.

Comment as-tu pris la décision de subir une opération du genou gauche ?
Je me suis blessée le 13 octobre dernier. Dès le lendemain, l’IRM a révélé une rupture partielle mais il y avait encore beaucoup de sang et on ne pouvait pas voir à quel point le ligament était abîmé. La deuxième IRM réalisée une semaine plus tard n’a pas permis d’affiner le diagnostic car il y avait toujours du sang autour des fibres. Avec Thierry Weizman et un spécialiste, nous avons effectué un test de laximétrie et mon genou avançait de 13,5 millimètres alors que normalement c’est autour de 4 à 5 millimètres. Il n’était pas envisageable que le ligament se raccroche tout seul car il y avait trop de fibres déchirées. Dès lors, la décision d’opérer est devenue logique.

As-tu en tête un planning idéal pour effectuer ton retour à la compétition ?
Je vise un retour avant la saison afin de disputer, je l’espère, le Final Four de la Ligue des Champions. Je sais que les filles sont capables d’atteindre à nouveau cet objectif. Il y a aussi la perspective des finalités de la Ligue Butagaz Énergie. Et naturellement la grande échéance que constituent les J.O. Mais le retour avec Metz est aussi important car c’est mon club, ma famille. Je me déplace actuellement avec les béquilles pour encore une à deux semaines. La prochaine étape sera de plier le genou à 100 degrés. Cela fait du bien d’avoir des petits objectifs mais je n’ai pas de planning précis en tête car avec un « croisé », cela varie d’une personne à l’autre. J’espère recourir autour du mois de mars mais c’est encore trop tôt pour l’affirmer.

Vivre cette période entourée de ta famille doit forcément concourir à un excellent moral ?
Oui bien sûr. Ma petite famille m’aide à beaucoup relativiser. Il y a des choses bien plus graves dans la vie et je vais bosser dur pour revenir. Je ne suis pas malade et la blessure fait partie d’une carrière. C’est une période très différente de ma grossesse qui était désirée alors que là, je n’ai pas choisi… Le Mondial débute dans trois semaines et je serai à fond derrière les filles car je ne pourrai pas les encourager au Japon. C’est certain qu’à chaque match, cela me fera quelque chose d’entendre la Marseillaise…

HGu