Luc Abalo faisait face à la presse, en visio-conférence, dimanche après-midi. L’ailier droit de l’équipe de France évoque le début de la compétition et le rapport avec ses partenaires.

Au regard des deux solides prestations réalisées depuis votre arrivée en Égypte, les atermoiements face à la Serbie n’étaient-ils pas salutaires ?
En réalité, la Serbie a très bien joué, de façon intelligente, et ses joueurs ont pris l’ascendant psychologique lors de la 2e mi-temps du premier match. Ensuite ils ont conservé cet ascendant sur le second match et nous avons seulement pu décrocher un match nul. Je pense que la Serbie a joué à un très bon niveau. Nous n’avons pas tout jeté à la poubelle car il y avait aussi des bonnes choses mais il faut parfois admettre que l’adversaire a été meilleur. Si on les rejouait dans deux jours, dès lors où ils ont trouvé notre point faible, cela pourrait rendre le match encore difficile.
Nous connaissons mieux la Norvège et nous disposions de plus de temps pour préparer le match, c’est ce qui a fait la différence. Nous avons aussi bien négocié le match face à l’Autriche. Aujourd’hui se présente la Suisse qui a l’habitude de jouer à 7 contre 6 et nous verrons comment répondre à cela. J’estime que de nombreuses équipes jouent bien et cela se joue à pas grand-chose, parfois à des exploits individuels. C’est pour cela que l’issue de cette compétition est inconnue. Il faut essayer de rester positifs et psychologiquement, pendant les matches, ne pas perdre le fil.

Ce Mondial en Égypte ne marque-t-il pas un renouvellement de génération au sein de l’équipe France ?
En effet beaucoup de joueurs n’ont pas disputé de nombreuses compétitions. Nous avons des jeunes joueurs, si on compare par exemple avec le Danemark qui n’a pas beaucoup renouvelé son équipe. On verra, à l’issue de la compétition, quelle équipe a la meilleure recette. Parfois les changements s’effectuent de façon naturelle, c’est vrai dans tous les sports et dans toutes les disciplines, c’est vrai aussi pour tous les métiers. Il y a du talent au sein de cette équipe avec des joueurs qui ont bien débuté la compétition. Ils ont déjà franchi une étape très importante.

Quel est ton feeling avec les joueurs présents avec toi en Égypte, sur le plan des valeurs notamment ?
J’ai un bon feeling mais sincèrement dans toutes les équipes, on retrouve cela. La combativité et l’amitié entre les joueurs, c’est ce qui fait la différence pour surmonter la pression et les moments difficiles. J’espère qu’on ne cèdera pas. Il y a toujours eu des valeurs positives en équipe de France. Je pense que cela fait partie de notre handball, c’est ce que nous avons en nous. J’adore l’état d’esprit qui existe en ce moment au sein de notre équipe.

Propos recueillis par Hubert Guériau