Le capitaine de l’équipe de France revient sur le TQO 2008 où les Bleus avaient décroché leur billet pour les J.O. de Pékin. Il fait aussi le point sur la préparation du rendez-vous de Montpellier et de ses trois matches en trois jours pour voir Tokyo.

Comment s’est déroulée la préparation terminale à l’approche de ce TQO ?
Il y a différentes étapes dans cette préparation qui est avant tout basée sur la récupération et la fraîcheur. Les Barcelonais ont, par exemple, disputé trois matches en trois jours le week-end dernier tandis que d’autres joueurs avaient joué plus tôt. C’est lors de cette première phase que l’on récupère et où on commence à penser à l’équipe de France, à remettre en place des stratégies et à se focaliser, petit à petit, sur nos adversaires.
Lors de la deuxième phase de préparation, dans laquelle on se trouve aujourd’hui, l’intensité augmente avec plus de concentration à l’approche du jour du match. On sait qu’il faudra garder la tête froide quoiqu’il se passe. Avec trois matches en trois jours, il sera nécessaire de se gérer physiquement et mentalement.

Disputer trois matches en trois jours, c’est un format international inédit. Comment l’aborder ?
Il faut être déterminé et disputer le premier match à fond, sans calculer. En revanche, il faudra réussir à remporter le second match peut-être en le gérant intelligemment pour arriver le plus frais possible sur le 3e match. C’est un petit marathon qui nous attend mais nous disposons de suffisamment de rotations pour tenir la distance et ce rythme très dur. Jouer sans le public aussi et qui ne pourra pas nous aider lors des petits coups de mou, cela rend le contexte particulier. Encore une fois, quoiqu’il se passe, il faudra être fort mentalement. Beaucoup de joueurs sont capables de hausser leur niveau de jeu et j’ai complètement confiance en notre équipe.

Tu as déjà disputé un TQO en 2008. Quelle expérience en retires-tu ?
Oui je l’ai joué mais le contexte était fort différent, notamment avec la présence du public. Notre équipe était au-dessus de nos adversaires, l’Espagne, la Tunisie et la Norvège. Là, c’est différent avec une équipe croate qui, même si elle n’a pas réussi son dernier Mondial, avait réalisé un gros championnat d’Europe l’an passé. La Tunisie est toujours une équipe accrocheuse. Même si nous avons gagné le dernier match, l’équipe portugaise nous a posés des problèmes précédemment, sans compter qu’elle a récemment perdu son gardien de but dans les circonstances que l’on connaît.

Propos recueillis par Hubert Guériau