Le capitaine de l’équipe de France évoque son nouveau rôle au sein du groupe au moment où se dessine une ultime participation aux Jeux olympiques, après déjà quatre éditions de 2004 à 2016.

Comment abordes-tu cette compétition qui pourrait être la dernière avec l’équipe de France ?
Je le vis complètement sereinement, je suis bien dans ma tête et dans mon corps. Je viens de m’engager pour une année supplémentaire avec Nîmes. Les objectifs ont été remplis depuis la mise en place du nouveau staff avec un beau Mondial et une qualification pour les J.O. J’ai gagné et vécu suffisamment de choses avec l’équipe de France pour ne pas me mettre plus de pression sur cette compétition. Je suis tranquille.

Avec le capitanat, en quoi ton rôle est-il différent ?
Ce n’est pas forcément différent. J’aborde ces J.O. comme quelqu’un qui a l’expérience afin d’accompagner ceux qui n’ont pas de vécu dans cet environnement-là bien particulier. Je ne sais pas combien de joueurs, qui ont déjà vécu cette expérience, seront du voyage. Je pense notamment à la vie au village olympique, même si on a bien compris qu’elle serait fort différente des éditions précédentes. Il s’agit aussi d’une compétition bien à part avec douze équipes et une qualification à aller chercher pour les quarts de finale. Je serai concentré sur la dynamique d’équipe et sur la gestion des émotions. L’objectif sera de faire mieux que ce que nous avons fait récemment dans les derniers carrés.

En quoi vivre une compétition dans un village olympique diffère de la vie traditionnelle dans les hôtels confortables ?
Il existe de nombreux points positifs, je pense notamment au lien entre les athlètes, tout ce temps partagé avec ceux qui se sont préparés pour la même chose que toi. Les notions de solidarité, de fierté, de jouer pour un drapeau affiché devant ton immeuble, se dégagent fortement. Tout cela, tu le comprends encore plus lors de la cérémonie d’ouverture qui rend les choses magiques et puissantes. Dans le village, il y a beaucoup de monde et les distances peuvent être importantes pour se rendre à l’entrainement, prendre les repas. Tout n’est pas fait pour ton sport et il faut faire preuve d’adaptation. Il faut respecter les créneaux, par exemple en salle de musculation, les repas… Malgré tout, la magie reste prédominante.

Propos recueillis par Hubert Guériau