Après huit saisons avec le HBC Nantes, Nicolas Tournat endossera bientôt la tunique jaune et bleue du club polonais de Kielce. Le pivot international (31 sélections, 26 ans) reprendra l’entraînement collectif le 23 juillet avant de disputer un premier match amical le 8 août, avec son numéro 11 fétiche.

La crise du Covid-19 t’a privé de la fin de saison et d’adieux avec le HBC Nantes. Comment as-tu vécu cette conclusion pour le moins inattendue ?
Je ne suis pas le seul dans ce cas-là mais c’était difficile de quitter le club ainsi, après huit années. Je suis très attaché au H, c’est mon club de cœur. Cela m’a vraiment fait mal de ne pas dire au-revoir comme je l’aurais voulu aux bénévoles, aux dirigeants et bien sûr aux supporters. J’y retournerai, c’est sûr. C’est le club avec lequel j’ai effectué mes premiers pas, mis mes premiers buts et gagné mes premiers titres. Je retiens aussi le final Four de la Ligue des Champions 2018 et mes premières sélections avec l’équipe de France. Et, c’est le plus important, c’est à Nantes que j’ai construit ma famille.

Commet se passent ces premières semaines à Kielce ?
Je suis arrivé le 3 juillet par la route, avec mon père. Puis ma famille m’a rejoint le 6 juillet. Franchement, tout est nickel pour nous ici. Nous avons découvert notre maison située à une dizaine de kilomètres du centre de Kielce. Nous avions visité la maison en visio, donc nous savions à quoi nous attendre. Nous sommes évidemment loin d’avoir tout vu ici mais jusqu’à présent c’est très agréable. Les Polonais sont hyper accueillants et très serviables.
L’entraînement reprendra le 23 juillet mais je vais déjà à la salle pour me préparer. Je suis notamment en relation avec mon nouveau coéquipier, Artsem Karalek, qui a joué à Saint-Raphaël. Il est super gentil et il me donne des conseils pour les aspects administratifs.

Rejoindre un club étranger faisait-il partie de tes objectifs ? Espères-tu ainsi t’imposer en équipe de France qui a renouvelé son staff ?
Lorsque j’étais plus jeune, j’avais déjà cette idée de découvrir, à l’avenir, une autre culture. Après Nantes qui s’est installé aussi parmi le gotha européen, c’est aussi une façon de sortir, si je puis dire, de mon confort en rejoignant un club très ambitieux avec un grand entraîneur et des grands joueurs.
Forcément, je vise de m’imposer un peu plus au sein de l’équipe et France et d’atteindre des objectifs. Remporter des titres, c’est la volonté de tous les joueurs. Je découvrirai peut-être en novembre le nouveau staff avec Érick Mathé qui a énormément compté pour moi. Lorsque j’avais 14-15 ans, il était mon entraîneur au pôle de Poitiers. Il m’a bien fait galérer pour m’aider à grandir. Nous avons toujours de très bons contacts. C’est quelqu’un qui m’a marqué.

HGu