Le demi-centre de l’équipe de France a retrouvé ses partenaires depuis le mercredi 23 juin. Absent des terrains pendant plusieurs mois, il est revenu à temps pour préparer les Jeux olympiques et viser une 5e participation consécutive.

Comment te sens-tu pendant cette préparation après de longs mois à récupérer de ton opération des ligaments croisés d’octobre dernier ?
Je suis heureux et fier du travail accompli avec le staff pour revenir en bonne forme, avec quasiment toutes mes facultés et mes capacités. Pour moi, c’est déjà un gros plus d’être là. Je vis cette préparation avec beaucoup d’énergie et de joie. J’essaie aussi d’apporter cela tous les jours à l’équipe. En fait, ce n’était pas du tout acquis, même si tout le monde me disait : « on ne s’inquiète pas pour toi, ça va le faire. » Alors que je vois plein de joueurs qui ont le même type de blessure que moi et prendre 8-9 mois voire plus pour revenir en bonne condition. Je me sens très frais et je suis très motivé. Je pense que pour attaquer une préparation difficile en plus avec des restrictions sanitaires, c’est aussi important, mentalement, d’être frais et disponible.

Selon toi, débuter le tournoi olympique par l’Argentine puis le Brésil avant les gros bras européens, est-ce une programmation favorable ?
Je pense que c’est plutôt une bonne chose même si on ne peut plus considérer le Brésil et l’Argentine comme il y a encore une dizaine d’années. On pensait alors que si on était à fond, on ne devrait pas rencontrer trop de problèmes. Aujourd’hui, on connait leur parcours sur les dernières compétitions et on sait bien que ces très bonnes équipes peuvent battre des gros. Nous sommes avertis et nous n’allons pas aborder ces matches comme des matches faciles ou de préparation. Malgré tout, la disposition des matches, en finissant par les favoris du groupe entre guillemets, c’est peut-être mieux que de commencer par France-Espagne ou par un France-Norvège.

À ce moment du stage, comment vis-tu ce moment où le temps de la concurrence est encore présent ?
Bien sûr que nous sommes dans le temps de la concurrence et encore plus sur une préparation olympique où les places sont chères. C’est une saine concurrence car dans le groupe, il y a vraiment un excellent état d’esprit. Tous les joueurs sont très proches avec beaucoup de respect mutuel. La concurrence est saine mais il y a, malgré tout, une concurrence que ce soit sur la course, à l’entraînement, à la musculation. Pour les coaches, chaque temps d’entraînement leur permet de tirer des enseignements. Le format de la compétition et de l’équipe conduise à cette concurrence.

Propos recueillis par Hubert Guériau