Noah Gaudin fait partie du noyau dur de la génération 98-99, notamment double championne du monde U19 et U21. Avant la reprise de la LidlStar Ligue, avec son club du PAUC, il répond à trois questions.

Que t’inspire ton parcours dans les équipes de France jeunes achevé par ce titre en Espagne ?
C’est tout récemment que je me suis vraiment rendu compte de ce que nous avions accompli. J’ai regardé des vidéos et des photos de nos compétitions depuis cinq ans, et même s’il ne s’agit pas des seniors, je crois que c’est vraiment exceptionnel.  Même si j’ai depuis notre titre Mondial, j’ai recroisé certains de mes coéquipiers, je ressens de la nostalgie. À mon retour chez moi, après notre finale victorieuse, j’étais même un peu triste. Cela n’arrivera plus de joueur tous ensemble. Depuis que j’ai 15 ans, j’ai passé tous les étés avec mes coéquipiers et maintenant c’est terminé. C’est un pincement au cœur.

Selon toi, quels sont les bénéfices à retirer pour la suite de ta carrière professionnelle, notamment les matches couperets que vous saviez si bien négocier ?
Forcément avec de telles expériences et de matches, tu en retires plein de positif. Lors de mon parcours avec les équipes de France jeunes, j’ai appris plein de choses, tactiquement, techniquement et humainement au contact de trois coaches différents. Franchement, ce n’est pas seulement grâce aux équipes de France que je dois ma progression mais elle a beaucoup compté dans mon parcours. Collectivement et individuellement, cela reste très positif car nous avons appris à gérer les money-times où chaque détail compte. Pour autant, il faut rester lucide et ne pas s’enflammer.

Comment se présente la saison avec le PAUC et quels sont tes objectifs personnels ?
À titre objectif personnel, j’ai un très gros parti à mener : me développer physiquement. Si, en toute humilité, du côté du handball, cela fonctionne plutôt bien, je fois m’étoffer sans pour autant perdre ma vitesse mon jeu, pour me protéger et défendre. Au PAUC, j’ai la chance de pouvoir compter sur un très bon préparateur physique., Alexandre Pongérard. J’ai déjà pris 2 kg en trois semaines de préparation. Pour aller très haut, il faut en passer par là mais il ne faut pas perdre de vue que je dois optimiser mon temps de jeu afin de pouvoir m’exprimer et encore progresser. Après une saison difficile à Cesson-Rennes avec papa (Christian), j’ai beaucoup appris. Le Mondial m’a aussi redonné confiance et j’ai hâte que la saison débute au sein du PAUC qui aligne une très belle équipe. Pour l’avenir, je ne me fixe pas de barrières. Certains jeunes, des phénomènes, ont rapidement intégré l’équipe de France A et mon rêve est aussi d’en faire partie. Je travaille au maximum pour être le meilleur et je ne fais pas une obsession de l’équipe de France mais il est certain que je serais le plus heureux des hommes de l’intégrer.

HGu