Emmanuel Macron recevait ce mardi midi à l’Élysée, en visioconférence, des acteurs majeurs du sport amateur, professionnel et marchand. Nodjialem Myaro, présidente de la Ligue Féminine de Handball (LFH) s’est exprimée lors de cette réunion qui a conduit le Président de la République à annoncer des mesures pour soutenir l’économie du secteur sportif. 107 millions d’euros devraient être ainsi injectés pour le sport professionnel (accord de la Commission européenne), 100 millions d’euros pour le « pass sport » et le retour du public envisagé dans les salles, peut-être même dès le début de l’année 2021.

Qu’attendiez-vous de cette réunion ?
Nous avions le sentiment que le sport dans son ensemble n’était pas considéré et cela générait beaucoup de frustration. Pour ma part, j’avais été sollicitée par le conseiller sport de l’Elysée pour intervenir en tant que présidente de la Ligue féminine de handball sur le handball et le sport féminin. Ce rendez-vous a été d’autant plus apprécié qu’il était très attendu. C’est important de se sentir écouté, et ce d’une seule voix et unis. Il y avait des représentants des sports amateur, professionnel, loisir, marchand, indoor et outdoor. L’écoute du président et de ses ministres était très importante. Nous sommes apaisés même si désormais nous attendons les mesures concrètes.

L’apaisement vient-il de l’ampleur des mesures ?
Nous savons d’ores et déjà que les clubs professionnels seront accompagnés pour compenser une partie de l’absence de billetterie et la prise en charge des coûts d’exploitation. Pour le handball féminin et masculin, ce sont des éléments concrets que nous attentions car certains de nos clubs sont en grande difficulté avec près de 50 % de leur budget qui est amputé (perte sur les recettes sur les matches avec billetterie et partenariats avec le huis-clos). Du côté des sponsors, dont certains sont aussi en difficulté, nous n’avons évidemment pas de garantie de leur soutien à l’avenir, notamment en local car ils manquent aussi de visibilité sans les spectateurs. Nos clubs ont une épée de Damoclès au-dessus de leurs têtes. Lors de cette réunion avec le président de la République, nous avons obtenu des garanties dans l’accompagnement des structures professionnelles. J’ai également contacté Joël Delplanque pour l’informer de ce qui a été aussi présenté pour le soutien de nos clubs amateurs et la perte de licencié.e.s.

Quand peut-on espérer un retour des spectateurs ?
Des incertitudes subsistent en raison de la crise sanitaire mais il est possible que dès le mois de janvier, avec un protocole strict avec une jauge proportionnée, nous puissions accueillir à nouveau du public sur les matches de la Ligue Butagaz Énergie. Les éléments de réponse seront bientôt connus mais la perspective est encourageante.

Propos recueillis par HGu