Avec 13 récompenses à son actif de 1999 à 2021, Olivier Krumbholz est désormais l’entraîneur national le plus médaillé sur la scène internationale. Il revient sur les circonstances de la finale du Mondial perdue face à la Norvège.

Quelle est ton analyse de cette finale ?
Ça a été un match en deux parties. Une première partie de rêve où on mène de six buts et, à ce moment-là, on fait de très grosses erreurs. Ce n’est pas possible de faire de grosses erreurs si on veut battre ce type d’équipe. Les Norvégiennes ont repris de l’énergie, elles s’en sortent bien au niveau du score, avec la domination que l’on a pu avoir. Et derrière, elles nous ont marché dessus, elles sont vite revenues au score, ça nous a mis un coup au moral. À ce moment-là, en plus, on a encore raté pas mal de tirs. Derrière, c’était impossible, la dynamique avait changé. Elles se sont battues avec bravoure en défense, les gardiennes aussi. Il y a toujours des regrets, mais c’était la première finale pour certaines, la compétition a été longue, il y a neuf matches.

Quelles ont été les clefs du match ?
Les Norvégiennes ont été plus rapides, plus précises au tir et à la passe, plus puissantes au tir. Ça fait beaucoup trop. Elles ont été plus fortes que nous en seconde période. C’est bien d’avoir fait ces vingt premières minutes, mais après, on n’avait plus les moyens, plus l’essence, pour tenir soixante minutes. J’ai l’impression que nous avons été un peu lent, imprécis, perdu, hagard en attaque. On a plongé de plus en plus, en cherchant peut-être à faire des actions individuelles. On n’a pas vraiment réussi à mettre nos tireuses en position de tir.

As-tu des regrets à l’issue de cette conclusion cruelle ?
Il y a toujours des regrets, mais c’était la première finale pour certaines, la compétition a été longue, il y a neuf matches. Peut-être que la prochaine fois quand elles vont revenir, elles auront plus d’expérience, et on maîtrisera mieux la finale comme on a su les maîtriser par le passé. Quoi qu’il en soit, il ne faut rien regretter, on a montré que l’on était capables de très bien jouer par moment. On est capables de les mettre en difficulté, mais il faudrait avoir moins de déchet. C’est une très belle médaille, mais c’est aussi un avertissement. On a eu énormément de mal à battre les Danoises, on perd largement contre la Norvège. Si on veut faire un grand résultat en 2024, il va falloir que l’on progresse énormément.

Propos recueillis par Hubert Guériau