Olivier Krumbholz a pris note de l’annonce du CIO et il se projette déjà sur l’avenir. Le sélectionneur de l’équipe de France féminine espère notamment être en mesure d’organiser un stage de travail en juin prochain.

T’attendais-tu à une annonce finalement précoce du CIO ?
On la voyait venir de plus en plus. Je suis à la fois déçu car je souhaitais que les J.O. se disputent dans les conditions prévues, et à la fois soulagé car les J.O. sont une fête et si la fête ne peut avoir lieu, les J.O. n’ont pas de sens. L’équité dans la préparation des équipes n’était pas garantie. Désormais la date des J.O. en 2021 sera importante.

Plusieurs défis se présentent : pour les joueuses, pour le staff, la préparation des J.O., le calendrier jusqu’aux prochains J.O.
Les joueuses dont l’absence était prévue ou qui étaient très justes dans leur capacité à revenir, sont à nouveau candidates pour les J.O. et pour être au somment de leurs capacités. Pour d’autres, c’est une année de plus et l’occasion de lancer un plan Orsec pour lutter contre le temps. Il est encore trop tôt pour faire des choix mais on prendra les meilleures. Cet après-midi même, nous étions en visio-conférence avec toutes les joueuses. Elles sont soulagées par ce report car elles ne se voyaient pas préparer les Jeux dans ces conditions-là.
Concernant les calendriers, lorsque le handball s’arrête, on ne peut pas tout reporter. La fédération a montré l’exemple en annulant la coupe de France. Il faudra que tout monde soit servi et fasse des efforts. Les décisions viennent d’en haut et Philippe Bana est aussi en contact avec les instances internationales pour participer à la nouvelle programmation.

À quel moment, au regard de la crise sanitaire, espères-tu rassembler l’équipe de France ?
Un arrêt aussi long, dans une saison, est de nature à m’inquiéter. C’est donc très important de mettre en place quelque chose en juin, notamment après un échec car les mois qui suivent doivent être très riches en termes de travail.
Nous sommes toujours dans l’optique de préparer les Jeux de Tokyo et on évitera de se projeter sur Paris 2024. Il ne faut pas faire d’amalgame entre ces deux événements. Il y aura encore trois années de travail et on n’effectuera pas de choix qui auraient déjà un sens pour 2024.

HGu