Nouveau préparateur physique de l’équipe de France masculine, l’ancien international Olivier Maurelli a naturellement participé au premier rassemblement du nouveau staff le week-end dernier à la Maison du Handball.

Quel est ton sentiment à la sortie de ce séminaire ?
Lorsque tu arrives dans un groupe déjà bien étoffé, avec des habitudes de travail et de fonctionnement, tu peux te sentir parachuté et pensé que ce sera compliqué de créer des relations. À la sortie de ce week-end de travail, je suis pleinement satisfait et même au-delà de ce que j’imaginais. En conclusion du séminaire, je l’ai dit à mes nouveaux collègues : j’ai eu l’impression que nous avions travaillé ensemble déjà depuis plusieurs années. Je pense avoir un caractère et une démarche qui me permettent de me fondre dans le fonctionnement du groupe tout en apportant ma touche personnelle. Côté cœur, retrouver ma maison, dans le cadre de la Maison du Handball, a certainement favorisé cette sensation de bien-être et les bonnes ondes ressenties pendant le week-end.

Au sein du staff de l’équipe de France masculine de volley-ball, tu as vécu le mois dernier à Berlin, la réussite dans un TQO extrêmement périlleux. En quoi cette expérience peut être profitable dans ta nouvelle mission ?
Il y a plusieurs éléments dans la réussite de l’équipe de France de volley. Un staff et des joueurs qui fonctionnent bien ensemble depuis longtemps. Pour ce TQO, des joueurs ne sont pas venus, d’autres étaient blessés et l’entraîneur adjoint avait rejoint la sélection de l’Estonie. Le tournoi à Berlin s’annonçait très compliqué, avec des adversaires telles que la Slovénie et la Serbie. Tous ces éléments ont favorisé la cohésion du groupe et sa capacité à croire en ses chances. Malgré un contexte difficile et la possibilité de prendre des roustes, l’équipe a toujours cru en elle. Le match révélateur, c’est celui de la demi-finale face à la Slovénie où l’équipe est menée 2 sets à 0 et 7-4. Les garçons ont fait le dos rond et sur chaque ballon joué, ils se disaient qu’ils allaient repartir dans le bon sens.
Lors du stage et du TQO en avril, je vais tous les jours essayer, au-delà du travail physique et des exercices, d’utiliser un peu tous ces trucs-là, pour fédérer tout le monde. Je vais encore plus essayer de le faire car je sais qu’il n’y a que cela qui marche : ce ne sont pas les individualités qui font le groupe, c’est l’équipe. « Vous vous êtes plantés à l’Euro ? OK, mais vous êtes une sacrée équipe, vous êtes de sacrés joueurs. Croyez en vous, battez-vous ensemble, pas individuellement. On veut se qualifier pour les Jeux et remporter une médaille ? Alors refaites cohésion – équipe. »

Quel est ton plan de marche avant de retrouver le groupe le 10 avril à la Maison du Handball ?
Avec le staff, en particulier les entraîneurs et les médicaux, nous avons déjà avancé pour recueillir le maximum d’informations et effectuer un travail précis. L’objectif est de disposer des données afin d’être opérationnels le plus vite possible. Ce mercredi, je suivrai l’équipe du Paris SG (et le match face à l’US Créteil) afin, notamment, d’échanger avec le préparateur physique. Ce travail préparatoire sera réalisé avec les clubs de Lidl StarLigue qui abritent des internationaux. Il permettra de faire le lien avec ce que les joueurs effectuent dans leur club. Lors du prochain rassemblement de l’équipe de France, je travaillerai avec mes convictions mais le principe est de connaître l’état physique des joueurs et de limiter le delta avec les contenus réalisés en club.

HGu