La nouvelle formule sportive de l’EHF EURO 2020 a aussi impacté le corps arbitral. Charlotte et Julie Bonaventura ont, comme prévu, officié lors du tour préliminaire puis des arbitres supplémentaires sont arrivés seulement pour le tour principal, dont la seconde paire tricolore Stevann Pichon et Laurent Reveret. Jeudi à Vienne, le duo a sifflé son premier match qui a vu les Croates s’imposer 27 à 23 face aux Autrichiens. L’élimination de l’équipe de France pourrait constituer une opportunité pour un long parcours en Suède…

Laurent, comment s’est déroulée votre entrée en lice à Vienne ?
Le match s’est disputé dans une super bonne ambiance et devant une salle bien remplie. Il n’y avait ni agressivité, ni animosité avec ce public où il y avait au moins autant de supporters croates que d’autrichiens. Les Croates ont développé un beau jeu avec notamment un Marin Sego stratosphérique. Il n’y a pas eu de tension inutile sur le terrain et, il faut s’en réjouir, le banc croate n’a émis la moindre contestation. C’était un vrai plaisir pour rentrer dans cet Euro.

En quoi est-ce particulier de rentrer dans cette compétition au moment du tour principal ?
En réalité, c’est un honneur car nous rentrons avec les paires les plus expérimentées : espagnoles, croates, allemandes et danoises. Toutes ces paires-là ont trusté les finales de toutes les dernières grandes compétitions. C’est un gage de confiance qui fait plaisir mais qui met aussi une grosse pression surtout lorsqu’on arrive sur le vif. Le système de désignation a changé car il y a désormais 24 nations participantes sur cette compétition organisée sur trois pays différents. L’élimination du Danemark et de la France ont changé la donne : avec Stevann nous sommes envoyés à Malmö pour siffler dans l’autre groupe principal.

Quelles sont les consignes particulières ou les points de règlement sur lesquels l’EHF vous a demandés d’être particulièrement attentifs ?
L’attention est portée sur les atteintes au visage, sur l’aspect défensif mais pas seulement. L’objectif est aussi de diminuer le nombre de provocations des attaquants. Si nous avons un doute sur un coup porté au visage, il nous est possible de faire appel à la vidéo spécifiquement sur ce point. La sanction pour le fautif peut monter très vite (carton rouge) et pour le simulateur, une sanction de deux minutes.
Pour le reste, c’est du classique avec chaque matin une heure de vidéo collective pour débriefer les matches avec des situations particulières. Avec Stevann, nous préparons aussi notre match avec un travail vidéo spécifique où nous pouvons notamment repérer les manies des joueurs.

HGu