Sortie blessée dimanche lors du 2e match de Ligue des Champions en Hongrie, Laura Glauser a subi dès ce lundi matin, à Metz, des examens pour déterminer la nature de sa blessure. Thierry Weizmann, président de Metz HB, également médecin des championnes de France, donne des nouvelles de la gardienne de l’équipe de France qui manquera le Mondial au Japon (30 novembre au 15 décembre).

Qu’ont révélé les examens effectués ce lundi sur le genou de Laura Glauser ?
Nous avons vécu la blessure en direct. Laura avait la jambe tendue et il s’est produit un mécanisme de torsion hyperalgique. Ce lundi matin, le genou avait gonflé. Nous avons fait des examens, en particulier une IRM, qui ont révélé une rupture partielle du ligament croisé antérieur du genou gauche.

Au regard de ces éléments, quelle décision sera prise ?
Sur ce type de lésion, si c’est rompu, on opère. Lorsque c’est partiel, on peut opérer mais on peut aussi s’appuyer sur ce qu’il reste du ligament qui agit comme un tuteur, pour cicatriser l’ensemble, sur une période d’environ deux mois. Mais le risque d’une rupture ensuite ne sera pas écarté et là il faudra opérer. La décision est donc très difficile à prendre car une opération est synonyme de 6 mois d’indisponibilité. Il ne faudra pas influencer Laura qui doit décider seule. Cependant, s’il y a bien un poste sur le terrain où éviter l’opération se tente, c’est bien celui de gardienne. Les déplacements sont essentiellement latéraux et il n’y a pas de un-contre-un ni de chocs avec les adversaires.

Lors du dernier rassemblement de l’équipe de France trois Messines manquaient à l’appel. Pourtant, c’est le premier été depuis fort longtemps où elles ont bénéficié d’une longue période de repos…
Il n’y a pas de recette miracle. Quand on se repose, on se régénère et d’un autre côté, il y a une préparation à refaire. Lorsque les filles sont sous tension et qu’elles s’entrainent beaucoup, leur niveau de vigilance et de concentration est aussi élevé. Il n’a pas de lien à chercher avec le fait qu’elles se soient reposées ou pas. Les blessures des trois joueuses n’étaient pas les mêmes. Nous travaillons beaucoup et les joueuses sont très sollicitées tant avec Metz qu’avec l’équipe de France. Nous faisons le maximum pour rendre compatibles tous les impératifs. Notre préparateur physique est un disciple de Pierre Terzi et pour ma part je travaille aussi en liaison avec le médecin de l’équipe de France.

HGu