Déjà réserviste lors du Mondial IHF 2017 en France, Yanis Lenne fait à nouveau partie des joueurs du groupe France mobilisé cette fois pour le Mondial en Égypte. Il évoque ce rôle au service de l’équipe de France.

Quel est ton programme depuis maintenant quatre semaines au sein du collectif France ?
Depuis le 27 décembre, je m’entraîne avec le groupe sur le plan handballistique. Depuis que sont arrivés les premiers matches, j’effectue un travail physique supplémentaire avec Olivier Maurelli pour me maintenir en forme. L’objectif est de rester prêt et affûté si jamais le staff devait faire appel à moi.

En quoi est-ce différent de ta première expérience lors du Mondial IHF 2017 en France ?
La situation est comparable car je suis dans les tribunes mais, en même temps, je ne suis plus tout à fait le même joueur. Je me sens beaucoup plus à l’aise et intégré au sein du groupe. En 2017, j’arrivais de Sélestat et je ne connaissais personne. Il y a trois Montpelliérains dans le groupe et que ce soit en championnat ou en coupe d’Europe, je croise souvent les autres joueurs. Il est certain que c’est un peu plus frustrant car aujourd’hui, sans doute, je pourrais prétendre à jouer dans cette équipe.

Comment se comportent les autres joueurs à votre égard (le groupe de quatre joueurs) ?
Nos coéquipiers en sont conscients car la plupart ont aussi connu cette situation. Je le ressens vraiment. Par exemple, avant d’affronter l’Algérie, le capitaine Michaël Guigou a évoqué le groupe des 20 en disant « on va tout donner et on pense aussi à ceux qui s’arrachent à nos côtés tous les jours pour être prêts si jamais on avait besoin d’eux ». Lorsque nous avons terminé le travail physique, les copains demandent comment ça va avec un petit check. Ça donne le sourire. On vit tous ensemble et c’est sympa de sentir le groupe derrière nous. Avec les autres joueurs en tribune, on s’entend bien. On se dit souvent que l’on forme une équipe dans l’équipe. Bien sûr, on encourage l’équipe pendant les matches, on commente entre nous et, à la différence des supporters, nous retrouvons l’équipe après. Alors on échange car depuis les tribunes, on peut avoir un regard différent.

Propos recueillis par Hubert Guériau