La FFHandball et la LNH ont conjointement annoncé leur volonté de mieux travailler ensemble. Un désir qui s’est traduit par un premier bureau commun amené à être renouvelé tous les mois.

Les nouveaux présidents des deux institutions n’ont pas traîné. Philippe Bana, président de la Fédération française de handball et David Tébib, président de la Ligue nationale de handball, ont mis en place un bureau commun pour rapprocher les deux institutions qui n’ont pas toujours regardé dans la même direction. Elles ne se font plus face, les deux entités sont désormais côte à côte, alignées pour faire face aux grands défis qui s’annoncent. « Ce nouveau mode de collaboration avec le monde professionnel était inscrit dans le projet fédéral », rappelle Philippe Bana aussitôt rejoint par son alter-égo de la Ligue professionnelle, David Tébib : « La réunion du handball professionnel et du handball fédéral est née d’une envie commune que nous avons impulsée rapidement avec l’entremise d’un troisième homme qui est Rémy Levy. Compte tenu de la relation d’amitié qui nous lie, il était évidemment facile de connecter la ligue et la fédération. » La liste des chantiers est vaste et nécessite la tenue de ce bureau commun, à échéance régulière, toutes les 4 à 5 semaines.

Le troisième homme : Rémy Lévy
Vice-président en charge des affaires juridiques et du sport professionnel, Rémy Lévy fait bien évidemment partie de ce bureau commun qui rassemble les principaux acteurs des deux institutions. « Contrairement à d’autres sports, la relation entre les deux entités tient car la famille du handball est rassemblée et avance comme une entité commune : sport fédéral, amateur, professionnel, masculin et féminin », détaille Philippe Bana qui a sollicité les élu.es Nodjialem Myaro, Béatrice Barbusse, Bertrand Gille, Jérôme Fernandez, Rémy Lévy, et les techniciens Thierry Gaillard et Jacky Bertholet. Les représentants du monde professionnel (AJPF, UCPH et 7 masters) sont également de la partie aux de David Tébib et du directeur de la LNH, Étienne Capon. David Tébib, arrivé aux commandes de la LNH après la démission d’Olivier Girault, estime aussi que « quelles que soient les personnes, il y a une nécessité de travailler ensemble, afin de préparer le fameux jour d’après qui s’annonce difficile. Cela concerne la suite que nous voulons donner aussi au handball fédéral et au handball professionnel. Et le président de la LNH de poursuivre : l’équipe commune est solide en termes de qualité et de réflexion. Un conseil technique sera mis en place dans les prochaines semaines pour faire en sorte que les sujets lancés par la gouvernance politique soient analysés, traités et imaginés par l’ensemble des composantes du handball (fédéral et professionnel, AJPH, UCPH et 7 Master). Ce conseil pourra se réunir à sa guise pour travailler en dehors des groupes de travail existants. » L’objectif est de pouvoir utiliser des leviers et des canaux communs pour faire en sorte de relever le défi de la relance de la machine et les défis du futur. Et ce malgré l’incertitude sur le calendrier avec la crise sanitaire actuelle.

Quelques-un.es des participant.es au premier bureau commun entre la FFHandball et la LNH. (Capture)

Des chantiers ouverts
« Nous avons la volonté de nous attaquer à tous les chantiers, en premier lieu la re-signature de la convention FFHandball / LNH,
précise Philippe Bana qui évoque aussi la possible arrivée de la LNH au sein de la Maison du Handball. Une vingtaine de dossiers de travail en commun sont identifiés. Nous allons par exemple travailler ensemble sur les droits marketing et les droits médias. Sont également au programme des projets structurants tels que la mutualisation des moyens, des synergies, une meilleure circulation des informations… la création d’une compétition mixte. En l’occurrence une super coupe de France avec les équipes professionnelles, tant féminines que masculines. Et le président fédéral de conclure : Lors de premier bureau commun, s’est dégagée une certaine fraicheur et une ambiance de famille, si bien qu’on ne savait plus très bien qui était qui. Cela fait du bien de s’afficher commune une famille unie. » Une nécessité au regard des défis qui attendent le monde du handball à la sortie d’une crise considérable et de ses répercussions insoupçonnables.

Par Hubert Guériau